La traversée du miroir

Fini, non pas dévoré mais dégusté ce premier livre de PPDA qui me tombe sous la main. Je viens de finir hier La traversée du miroir et j'en garde encore une trace en tête, comme un petit gout qui persiste en bouche une fois le repas fini. C'est bien la première fois qu'un livre me touche ainsi, toute en douceur et en finesse.

Bien entendu je connaissais PPDA sur son fameux JT, ses interviews rondement menées, son sourire charmeur de premier de la classe, ses émissions pour couche-tard, mais PPDA l'écrivain c'est une découverte récente. Le livre était sur la bibliothèque de mon papa et c'est "pour voir" que je l'ai pris.

Ce roman est une plongée dans la vis d'un gynéco parisien qui dit de lui "sans femme, je ne suis rien du tout", constamment dans les bras de sa secrétaire, de ses clientes (!!!), de sa femme Laurence, Alexis est un séducteur un peu comme Don Juan. Il collectionne mais ne s'attache jamais vraiment. Jusqu'au jour où il se rend du vide de sa vie, à quel point il vit sans émotions, sans élan. Ce vide absolu lui fait prendre une décision aussi hative que définitive: il part avec une ONG pour le Cambodge- à l'heure des combats féroces contre les Khmers rouges. Il fuit Alexis, sans prévenir quasi personne, prenant le transsibérien dans un voyage qui se veut, et sera , initiatique. Laurence le surprend et l'aide dans ce départ, sans doute pour sauver leur couple à la dérive. Partir c'est quelques fois mieux revenir ensuite.

Je ne vous raconte pas tout, mais ce voyage ne sera pas de tout repos, et surtout Alexis revient, sous une autre identité rôder auprès de son ancienne vie. Peut-on feindre être un autre auprès de ceux qui nous ont tant et si bien connu?? Vous le découvrirez si vous en avez l'occasion en lisant cette petite merveille de PPDA. On sent quand même sous cette plume emballée le charme et la séduction de l'auteur, son attachement et sa passion pour les femmes et l'intelligence et la perspicacité. J'ai aimé ce roman, qui ne m'emballait guère au départ. Il se lit bien, et chaque soir c'était un plaisir de lire quelques dizaines de pages avant de fermer les yeux.

Comments

[emilie en sicile]

Ma Justine: toi ici, c'est une belle surprise! Reviens quand tu veux. Bisous ma bellotte.

[justine]

le moins que l'on puisse dire, c'est que tu donnes à tes lecteurs l'envie de lire ce bouquin !
j'ignorais que tu avais commencé un nouveau (!) blog, mais je m'en vais de ce pas le parcourir !

je t'embrasse fort ma bellotte !